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Charles Fauvel

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Arnoux "Simplex"
   
Deux monoplans conçus par Arnoux avant
la première guerre mondiale
René Arnoux
(cliquez sur les images pour les agrandir dans une nouvelle fenêtre)

Bien moins connu que Fauvel, l'ingénieur aéronautique français René Arnoux est un pionnier dans le développement des avions de formule aile volante.
Le travail d'Arnoux a permis de défricher une nouvelle voie dans la conception des ailes volantes, qui a pris une importance significative. Arnoux est le véritable créateur de l'aile volante droite, la "planche volante". Tous ses avions ont en commun une aile rectangulaire ou dotée d'un léger effilement, sans flêche arrière, ni dièdre, décalage, ou dispositif stabilisant en bout d'aile.

Son premier biplan, construit en 1909, fut suivi en 1912 par un monoplan ; le profil de l'aile était de type autostable, avec un bord de fuite relevé. Au Salon de l'Aéronautique de Paris en 1913, Arnoux exposa un monoplan dénommé "Stablavion", un biplace à aile basse motorisé par un moteur de 55 ch monté en position propulsive. Les deux monoplans furent testés en vol à Issy-Les Moulineaux.

Peu de temps après la guerre, Arnoux reprit son travail. En 1919/1920, il construisit à partir de composants d'avions de guerre un biplan sans queue ; il était motorisé par un rotatif de 130 ch, et disposait d'un empennage vertical en arrière du pilote de chaque coté de la courte nacelle. Au cours de l'année 1922, plusieurs vols furent effectués avec succès avec ce biplan. Après adoption d'un unique empennage vertical, il fut présenté avec succès au Service Technique de l'Aéronautique, et le résultat prometteur de ces essais déboucha sur la création de la "Société des Avions Simplex" afin de mettre au point d'autres machines. Le biplan fut cependant détruit lors d'un crash dans lequel le pilote, Fétu, fut grièvement blessé.

La première machine de la société Simplex était un monoplan de course doté d'un moteur Hispano-Suiza de 320 ch, destiné à concourir pour la coupe Deutsh de 1922. La conception était due à Carmier, et l'avion devait être piloté par un célèbre pilote de guerre, Georges Madon. Il s'agissait d'un monoplan cantilever, doté d'un moteur en position tractive, et de gouvernes faisant toute l'envergure de l'aile. Le court fuselage se terminait par un empennage vertical incorporant une gouverne de direction. Le pilot était assis très en arrière du bord d'attaque de l'aile, de plus, un radiateur en forme de tonneau lui excluait toute vision vers l'avant. Il n'est donc pas surprenant que même un pilote expérimenté comme Madon ait eu un accident durant un vol d'essai avant la course. Etant donné que Fétu avait eu auparavant un grave accident avec le biplan Arnoux, le destin de cette intéressante machine était scellé. Il semble qu'Arnoux ait été découragé de poursuivre plus loin ses investigations.

Parmi toutes les formules d'ailes volantes, le type créé par René Arnoux présente sans aucun doute la plus grande simplicité, étant satisfaisant d'un point de vue aérodynamique et structurellement supérieur à tout autre type. Pour cette raison, l'oeuvre d'Arnoux mériterait que l'on y accorde davantage d'attention.

Une AV-22 fut baptisée "René Arnoux" par Charles Fauvel en mémoire de ce pionnier.

(source : A.R. Weyl, Tailless Aircraft and Flying Wings, Aircraft engineering, December 1944)